GES et DPE
Qu’est-ce qu’un DPE ? 🔍
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est conçu pour évaluer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement. Il est présenté sous forme d’étiquette énergie. Tout comme le diagnostic électrique, le diagnostic gaz et le diagnostic amiante, le DPE est :
- Un élément obligatoire du dossier de diagnostic technique de toute habitation, qu’il s’agisse d’une visite, d’une location ou d’une vente. Il fournit des informations sur l’état du bâtiment et sur les éventuels travaux à réaliser.
« Un affichage destiné à apporter au consommateur une information relative aux impacts environnementaux ou aux impacts environnementaux et au respect de critères sociaux d’un bien, d’un service ou d’une catégorie de biens ou de services mis sur le marché national est rendu obligatoire, dans les conditions et sous les réserves prévues à l’article L. 541-9-12. Cet affichage s’effectue par voie de marquage ou d’étiquetage ou par tout autre procédé adapté. Il est visible ou accessible pour le consommateur, en particulier au moment de l’acte d’achat. »
Art. L. 541-9-11
- Le DPE est valable 10 ans et doit être effectué par un technicien certifié par le Comité français d’accréditation (Cofrac). Tout non-respect des règles régissant le DPE est sanctionné par la loi.
- De plus, le DPE doit être inclus dans le carnet d’information du logement, qui agit comme un « carnet de santé » de l’habitation en répertoriant tous les travaux de rénovation énergétique déjà effectués ou à prévoir.
Qu’est-ce que la classe GES ? 🔍
La classe GES est une note attribuée à des bâtiments en fonction de ses GES, mesurées quantitativement en kilogrammes équivalents CO2 par mètre carré et par an. Cette note est déterminée par le poids total des émissions de CO2 produites par la résidence chaque année.
Ce poids varie considérablement d’un bien immobilier à un autre. Il dépend de plusieurs facteurs :
- Les systèmes de chauffage, de refroidissement et de production d’eau chaude
- L’isolement des murs, des sols, des plafonds et des combles
- Ainsi que les habitudes de consommation des occupants
En France, plus la couleur de l’étiquette est violette, plus le logement est énergivore.
Classes GES | Quantité de CO2 rejetée par m² (en kgeqCO2/m2.an) | Performance écologique |
---|---|---|
A | Inférieure à 5 | Logement écoresponsable |
B | 6 à 10 | Logement responsable |
C | 11 à 20 | Logement moyennement polluant |
D | 21 à 35 | Logement moyennement polluant |
E | 46 à 55 | Logement moyennement polluant |
F | 56 à 80 | Logement très polluant |
G | Supérieure à 80 | Logement très polluant |
Comment se mesurent-ils ?
Le calcul du DPE ne se limite pas à la simple mesure du volume de l’énergie consommée, mais prend également en compte la nature des énergies utilisées dans la résidence. Selon l’origine de ces énergies (fossiles, électriques ou renouvelables), l’impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES) varie et doit être pris en compte pour une évaluation complète.
Comme mentionné précédemment, plusieurs gaz contribuent à l’effet de serre, mais cette étude ne prend en compte que les émissions de CO2 produites par le bâtiment en un an. Le classement énergétique est divisé en sept classes, allant de A (classe d’émissions la plus faible) à G (classe la plus élevée).
À quoi correspondent les étiquettes GES maison ?
En France, les logements appartenant aux classes :
- Les classes A et B, offrent les meilleures performances énergétiques. Ils représentent une part infime du parc immobilier. Pour atteindre ces niveaux, les logements doivent être équipés d’installations peu gourmandes en énergie provenant des sources alternatives, ainsi que d’une isolation thermique très efficace.
- Les classes C et D, présentent des performances standard, sont les plus courants et nécessitent généralement des rénovations de base telles que des améliorations de l’isolation calorifique ou le remplacement des équipements de climatisation.
- Les classes E et F, construits principalement avant 1975, nécessitent des rénovations importantes et l’optimisation des équipements. Les coûts liés à ces mises aux normes peuvent paraître élevés, mais les économies réalisables offrent un retour sur investissement considérable.
- La classe G nécessite quant à elle presque une rénovation complète. Les diffusions des gaz à effet de serre produites par ces bâtiments sont très importantes. Ces logements nécessitent une importante consommation d’énergie.
Lettre | Consommation énergétique en kWh/m²/an | Émissions de GES en kg équivalent CO2/m²/an |
---|---|---|
A | Jusqu’à 70 kWh/m²/an | Jusqu’à 6 kg eq.CO2/m²/an |
B | Entre 70 à 110 kWh/m²/an | Entre 6 à 11 kg eq.CO2/m²/an |
C | Entre 110 à 180 kWh/m²/an | Entre 11 à 30 kg eq.CO2/m²/an |
D | Entre 180 à 250 kWh/m²/an | Entre 30 à 50 kg eq.CO2/m²/an |
E | Entre 250 à 330 kWh/m²/an | Entre 50 à 70 kg eq.CO2/m²/an |
F | Entre 330 à 420 kWh/m²/an | Entre 70 à 100 kg eq.CO2/m²/an |
G | plus de 420 kWh/m²/an | plus de 100 kg eq.CO2/m²/an |
Comment améliorer son classement GES maison ?
Augmenter la performance énergétique du logement
Si votre maison ou appartement émet beaucoup de gaz à effet de serre, cela peut être dû à une performance énergétique insuffisante. Pour y remédier, vous pouvez réaliser des travaux de rénovation énergétique pour améliorer l’isolation thermique de vos combles, sols et murs afin de réduire les pertes de chaleur dans vos logements.
Vous pouvez également remplacer votre système de chauffage par une installation plus performante, telle qu’une pompe à chaleur ou une chaudière à condensation, par exemple.
Mise en place d’énergies renouvelables dans le logement
Souscrire une offre d’énergie renouvelable auprès d’un fournisseur vert est la meilleure solution pour réduire les GES de votre résidence.
Mise en place d’écogestes, d’actes Citoyens
Pour réduire vos émissions de gaz à effet de serre, vous pouvez adopter de petites habitudes qui auront un impact significatif sur l’empreinte écologique de votre logement et vos dépenses en énergie, telles que :
- Diminuer la température de chauffage.
- Remplacer les appareils énergivores par des équipements de classe A jusqu’à la classe A+++.
- Utiliser les appareils électriques en mode éco, les éteindre et les débrancher lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
- Dégivrer régulièrement le réfrigérateur et le congélateur, les placer loin des sources de chaleur et vérifier l’étanchéité des joints.
- Consommer moins d’eau en investissant dans un lave-vaisselle, en prenant des douches, et non un bain, boire au robinet.
- Réduire ses déchets en refusant la publicité, en évitant le gaspillage…
- S’habiller de façon durable en achetant utile (en ai-je réellement besoin ?), favoriser les produits de seconde main et locaux.
- Conduire de manière écoresponsable en réduisant sa vitesse de croisière, rouler de manière calme et efficace.
Cependant, après avoir emménagé dans sa nouvelle maison, elle s’est rendue compte qu’elle avait acheté une passoire énergétique. La maison était vieille et mal isolée, les fenêtres étaient en simple vitrage et la chaudière était obsolète.
Marie était consciente de l’impact environnemental de cette situation, mais elle ne pouvait pas se permettre de remplacer tous les équipements énergivores de sa maison. Malgré tout, elle a décidé de prendre les choses en main et de trouver des moyens pour réduire sa consommation d’énergie.
Elle a commencé par changer ses habitudes quotidiennes. Elle éteignait les lumières lorsqu’elle quittait une pièce, limitait l’utilisation de l’eau chaude et évitait de laisser les appareils électroniques en veille. Elle a également commencé à cuisiner des plats végétariens pour réduire son empreinte carbone.
Puis, Marie a décidé d’investir dans des équipements économes en énergie. Elle a installé des ampoules LED dans toute la maison, a acheté un programmateur pour sa chaudière et a investi dans des rideaux épais pour conserver la chaleur en hiver. Elle a aussi installé des panneaux solaires sur le toit de sa maison, ce qui lui a permis de produire de l’énergie propre.
Au fil du temps, Marie a remarqué une nette réduction de sa consommation d’énergie et a réussi à économiser sur ses factures de gaz et d’électricité. Elle était fière d’avoir réussi à faire de sa maison une maison éco-responsable, malgré ses faiblesses énergétiques.
Quels budgets pour rénover mon logement ?
D’après une étude de l’ADEME portant sur la rénovation énergétique des logements et basée sur l’analyse de près de 12 000 projets de travaux énergétiques menés par des ménages français, il ressort que 38 % de ces projets concernent des travaux d’isolation.
Les prix varient en fonction du type de travaux effectués :
- Planchers bas et sous-sols : 30 à 50 € par m2
- Combles perdus : 20 à 35 € par m2
- Les Combles aménagés par l’intérieur : 40 à 80 € par m2
- Combles aménagés par l’extérieur : 90 à 250 € par m2
- Murs par l’intérieur : 40 à 80 € par m2
- Murs par l’extérieur : 100 à 180 € par m2
Après avoir évalué différentes options, elle décide de faire isoler les combles perdus, les murs par l’intérieur et les planchers bas et sous-sols.
Elle contacte plusieurs entreprises spécialisées dans les travaux d’isolation et obtient les devis suivants :
Pour l’isolation des planchers bas et sous-sols, le coût varie entre 30 € et 50 € par m². Pour sa maison de 120m², Sophie doit donc prévoir un budget compris entre 3 600 € et 6 000 €.
Pour l’isolation des combles perdus, le coût varie entre 20 € et 35 € par m². Pour une surface de 120m², le coût total se situe ainsi entre 2 400 € et 4 200 €.
Pour l’isolation des murs par l’intérieur, le coût varie entre 40 € et 80 € par m². Sophie doit donc prévoir un budget compris entre 5 760 € et 11 520 € pour isoler les murs intérieurs de sa maison.
Au total, les travaux d’isolation pour la maison de Sophie coûteront entre 12 760 € et 21 720 €. Bien que le coût puisse sembler élevé, Sophie sait que les économies réalisées sur sa facture d’énergie ainsi que la réduction de son empreinte écologique en valent la peine. Elle décide donc de planifier les travaux avec l’entreprise de son choix.
La rénovation énergétique est souvent considérée comme un investissement rentable à long terme, avec des économies d’énergie significatives et des aides financières disponibles pour soutenir ces projets de modernisation.
Comment opèrent les gaz à effet de serre ?
Qu’est-ce que c’est ?
Les Gaz à Effet de Serre (ou les émissions de carbone) sont responsables d’un phénomène naturel qui permet à la Terre d’être chauffée. Comme dans une serre de jardin, les rayons du soleil traversent l’atmosphère (seul 1/3 atteint la surface). Ils sont ensuite absorbés par les GES naturels, qui retiennent la chaleur dans l’atmosphère.
Depuis l’ère industrielle, ce processus naturel a été perturbé par l’activité humaine, qui a relâché de grandes quantités de GES dans l’atmosphère, entraînant un réchauffement anormal de la température terrestre.
Comment sont-ils produits ?
L’émission de carbone est le volume de GES émise dans l’atmosphère à cause des activités humaines. Ce calcul prend en compte la quantité de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4), de protoxyde d’azote (N2O) et d’autres GES émis lors de la production, de la consommation ou de la décomposition de biens et services et les mesure.
Qu’est-ce que l’empreinte carbone ?
L’empreinte carbone peut être calculée pour un individu, une entreprise, une ville, un pays ou même pour un produit spécifique. Elle est exprimée en tonnes de CO2 et peut être utilisée pour évaluer la contribution d’une activité ou d’un produit au changement climatique.
Réduire son empreinte carbone est devenu un enjeu majeur pour lutter contre le changement climatique. C’est la principale émission causant l’augmentation de la température moyenne de la planète (et ainsi modifiant le climat).
- Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) permet de déterminer la performance énergétique d’un bâtiment,
- Il est valable 10 ans,
- Le DPE est obligatoire lors de la vente ou de la location d’un logement,
- Il comprend les classes GES, évalué de A à G
- Il existe des aides de l’État.
Jaqe vous remercie d’être passé sur son blog 👋🏼