À quoi correspond le terme DPE ?
Le diagnostic de performance énergétique est utilisé pour dresser l’inventaire des émissions de gaz à effet de serre d’un ménage spécifique. Il permet également de mesurer la consommation d’énergie et de la classer selon sa quantité en kWh/m².an.
Ce diagnostic donne la classe énergétique et l’étiquette du bien selon deux échelles. Une pour la consommation d’énergie et l’autre pour les émissions de gaz à effet de serre. Les étiquette vont de A à G, A étant la meilleure note et G la pire.
© MS Expertises – Émissions de Gaz à Effet de Serre (GES)
À quoi correspond le terme GES ?
Peu importe que l’on distingue diagnostic énergétique et le diagnostic GES, les émissions de gaz à effet de serre doivent être analysées dans tous les cas. Le gaz à effet de serre le plus courant est le dioxyde de carbone CO². Il est émis depuis plus d’un siècle et ses effets se font sentir dans le climat actuel.
Les émissions de gaz à effet de serre peuvent être mesurées à l’échelle individuelle. De ce fait, un diagnostic de performance énergétique et des émissions de gaz polluant est effectué pour chaque maison.
Les résultats sont exprimés en kg eq CO²/m².an. Ils dépendent de la consommation d’énergie globale et du type d’équipement présent dans la maison. Les émissions obtiennent une classe allant de A à G.
Les systèmes de chauffage au mazout ont un grand impact sur les émissions de gaz à effet de serre par exemple. Tandis que les panneaux solaires photovoltaïques et les convecteurs en produisent moins.
© Avenir Suisse
Les différents types de gaz à effet de serre
Il existe plusieurs gaz à effet de serre naturellement présents sur la surface de laTerre. Ils permettent à la planète de se réguler et de maintenir un équilibre propice à la vie. Malheureusement, l’activité humaine peut menacer cet équilibre. En effet, l’empreinte carbone des populations mènent à un réchauffement de la planète.
Les principaux gaz qui interviennent dans l’effet de serre naturel sont les suivants :
- Le dioxyde de carbone CO²
- La vapeur d’eau
- Le méthane ch4
- L’ozone
- Le protoxyde d’azote
Le CO² peut augmenter rapidement en cas d’incendie ou d’éruption volcanique. Le méthane, lui, est produit par les déjections d’animaux et par certains marécages. L’ozone a pour avantage d’absorber les rayons ultraviolets du soleil. Quant au protoxyde d’azote, il est émis par les sols naturels.
© Solaire en Nord – Prinicpe de l’effet de serre
Le classement GES
Depuis le 1er janvier 2011, les propriétaires et vendeurs de logements sont tenus légalement de publier une étiquette indiquant une classe GES.
Le classement GES est le résultat du calcul quantitatif des émissions de gaz à effet de serre du logement. Il s’exprime en kg eq CO²/m².an. Il varie en fonction de plusieurs facteurs comme :
- Les systèmes de chauffage, de refroidissement et d’eau sanitaire
- L’isolation des murs, sols, plafond et combles
- Les habitudes de consommation des ménages
Il doit être mentionné obligatoirement dans les annonces de vente et de location. C’est aussi le cas pour les constructions, la rénovation, l’agrandissement ou l’achat sur plan de biens immobiliers.
Les différentes classes d’émission de gaz à effet de serre
Afin de classer les émissions de GES on compte au total 7 échelons allant de A à G.
© Guy Hoquet
La classe A est la meilleure avec une émission de gaz à effet de serre inférieur à 6 kg eq CO²/m².an. Cette étiquette est attribuée aux logements dits propres ou économes. Une performance énergétique aussi positive est souvent due à une bonne isolation et des systèmes économes. On la retrouve également dans les logements qui utilisent des énergies renouvelables.
La GES B est aussi une très bonne classe. Elle correspond à une émission de gaz à effet de serre comprise entre 6 et 11kg eq CO²/m².an.
La classe C est la note standard. Les logements étiquetés C ont un impact raisonnable sur l’environnement. Un logement avec une performance énergétique notée C émet 11 à 30 kg eq CO²/m².an.
Les classes D et E regroupent ceux émettant respectivement 30 à 50 kg eq CO²/m².an et 50 à 70 kg eq CO²/m².an. Cette note concerne principalement les biens datant d’avant 1975. Elles signifient que le logement est polluant et doit être rénové. Les travaux de rénovations peuvent servir à améliorer l’isolation par exemple.
Les classes F et G, sont considérés comme des passoires thermiques. Elles sont composées de logements émettant respectivement 70 à 100 kg eq CO²/m².an et plus de 100 kg eq CO²/m².an.
À cause de leur performance énergétique trop polluante, ces biens seront bientôt interdits à la location. En effet, à l’horizon 2023, le gouvernement commencera par interdire la location aux propriétaires de classe G.
Ce tableau recense la quantité de logements classés de A à G par l’ADEME, au 1er juillet 2021 :
Classe | Nombre de logements en France |
|---|---|
A | Environ 19 500 |
B | Environ 51 000 |
C | Environ 5,2 millions |
D | Environ 9,7 millions |
E | Environ 10,1 millions |
F | Environ 2,3 millions |
G | Environ 500 000 |
Le calcul des classes DPE gaz à effet de serre
Plusieurs éléments sont pris en compte par le diagnostiqueur lors du calcul de la classe GES d’un logement. Le professionnel va notamment évaluer :
- La quantité annuelle d’énergie consommée pour le chauffage
- La quantité annuelle d’énergie consommée par la production d’eau chaude sanitaire
- La quantité annuelle d’énergie consommée par le système de refroidissement
Le résultat de ce calcul est exprimé en kilogramme équivalent CO². Le logement sera ensuite classé de A à G en fonction de ses performances énergétiques.
Il faut savoir que les quantités annuelles dépendent notamment de la taille du logement. Par conséquent, on trouvera une différence dans la production de GES entre un DPE appartement et un DPE maison ancienne par exemple. Il dépend également de l’activité humaine au sein de la maison.
Quelle distinction peut-on faire entre les deux ?
Le diagnostic énergétique permet d’évaluer l’empreinte carbone d’un logement et d’en mesurer la consommation énergétique annuelle. Il tient compte de la nature des énergies utilisées (fossiles, électricité, ou renouvelable), ainsi que de leur rendement et de leur impact. Selon les résultats obtenus, le logement est classé dans les catégories allant de A à G.
Le diagnostic énergétique permet également de déceler les besoins de travaux et d’amélioration du bâtiment. Depuis la réforme DPE 2021, il ne distingue plus l’étiquette énergie (la consommation du logement) et l’étiquette climat (les rejets de CO² du logement). À la fin du rapport, le diagnostiqueur délivre qu’une seule étiquette.
Il est important de noter que le GES est une partie du diagnostic de performance énergétique. DPE et GES ne sont donc pas des éléments totalement distincts.
© gedimm.fr – exemple DPE
Dans quel cas doit-on améliorer son DPE gaz à effet de serre ?
Seuls les logements récents ou qui ont été rénovés pour l’isolation peuvent obtenir les classes les plus énergétiquement et écologiquement avantageuses. Celles-ci correspondent donc à une étiquette A ou B. Malheureusement, ces classes A et B ne représentent qu’une petite partie des logements disponibles en France.
Les classes les plus courantes sont C et D. Bien que ces logements aient des consommations énergétiques convenables, des travaux de rénovation peuvent être nécessaire. Notamment au niveau de l’isolation ou de remplacement de chauffage. Ainsi, les propriétaires amélioreront leur performance énergétique.
© peakimmobilier.com – DPE GES déperdition thermiques
Quant aux classes E, F et G la mise en place de travaux est impérative ! Le gouvernement compte interdit peu à peu ces logements à la location et la vente. En conséquence, il vaut mieux effectuer des rénovations rapidement. De plus, un bien immobilier avec une bonne performance énergétique obtient une plus-value. On nomme cette plus-value, valeur verte.
Quelles options sont à envisager pour améliorer son DPE GES ?
Le réchauffement climatique est principalement causé par l’excès de gaz à effet de serre produit par l’activité humaine. Au départ ce gaz permet de maintenir la température de la Terre pour que la vie s’y développe. Toutefois, l’excès de CO² peut vite devenir néfaste pour tous les êtres vivants.
Pour limiter ses émissions de CO² et ainsi améliorer son diagnostic GES, il existe plusieurs solutions. On peut notamment choisir un fournisseur d’énergie renouvelable. Il est aussi possible d’installer des panneaux photovoltaïques.
Enfin, les propriétaires peuvent procéder à des travaux de rénovation énergétique. Ces travaux peuvent être l’installation d’un système de chauffage plus performant et moins polluant.
© evo-logies.fr – DPE GES panneaux voltaïques
Quel est le coût pour des rénovations préconisées par un DPE GES ?
Le coût des rénovations préconisées par un DPE gaz à effet de serre dépendra de facteurs tels que :
- La taille de la propriété
- L’âge des installations
- Le type de rénovations à effectuer
Il est donc difficile de donner une estimation précise des budgets à envisager.
Cependant, pour une rénovation complète et efficace, il est recommandé de prévoir un budget moyen allant de 10 000 à 25 000 €. Ce budget pourrait inclure des travaux tels que :
- L’isolation thermique
- Le remplacement des fenêtres et des systèmes de chauffage
- L’installation de panneaux solaires
- L’installation de systèmes d’économie d’énergie
Les personnes qui ont une préférence pour une maison ancienne devront prévoir un budget plus conséquent. Le DPE maison ancienne obtient généralement une note entre E et G. Cette note implique donc des travaux de rénovation importants pour réduire les émissions de gaz polluants. Ces travaux peuvent toutefois contribuer à des économies sur les factures d’énergie.
En effet, un logement mal isolé perd en moyenne 25 % de chaleur. Une telle perte pousse les habitants à allumer davantage le chauffage.
De plus, l’État propose des primes pour les travaux d’isolation des domiciles.
© goplast.fr – DPE GES isolation vitres
Quelles aides sont mises à disposition concernant le DPE GES ?
Il existe de nombreuses aides pour réaliser un DPE GES, ou encore les travaux de rénovation qu’il préconise. Tout d’abord il y a l’ADEME qui propose une aide pour les particuliers et les entreprises.
- Aides pour les particuliers : dispositifs d’aide à la rénovation énergétique, aides aux ménages modestes, primes économies d’énergie, etc.
- Aides pour les entreprises : aides à la réalisation de diagnostic de performance énergétique et aides à l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments
Ensuite on à l’Etat qui offre également différentes catégories d’aides et primes.
- Certificats d’économie d’énergie (CEE)
- Crédit d’impôt transition énergétique (CITE)
- Primes énergies comme MaPrimeRénov
Enfin, il existe des primes et des aides locales pour la réalisation du DPE GES, mais aussi pour les travaux de rénovation.
- Le DPE permet de mesurer la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’un logement,
- Les émissions de GES sont mesurées en kg eq CO²/m².an et classées de A à G,
- Les classes A et B correspondent aux logements les plus propres et économes en énergie,
- Les classes F et G sont considérées comme extrêmement polluantes et énergivores,
- Les travaux de rénovation peuvent contribuer à améliorer la performance énergétique d’un logement,
- Ils permettent aussi de réduire les émissions de GES et générer une plus-value (valeur verte),
- Des aides financières sont disponibles pour réaliser le DPE GES et les travaux de rénovation énergétique.
Jaqe vous remercie d’être passé sur son blog !
