Étude de sol G2 : définition, déroulé, risques et conseils

Qu’est-ce qu’une étude de sol G2 ?

L’étude de sol G2, aussi appelée étude géotechnique de conception, est une analyse approfondie des caractéristiques du terrain sur lequel une construction est prévue. Elle intervient après l’étude préalable G1 qui donne un premier aperçu du site.

L’étude G2 poursuit plusieurs objectifs :

• Identifier précisément la nature et le comportement mécanique des sols en place
• Évaluer les risques géotechniques (portance, tassements, présence d’eau, etc.)
• Définir le système de fondations le mieux adapté au projet et au terrain

Contenu et déroulement d’une mission G2

Une étude géotechnique G2 se déroule généralement en deux grandes phases :

1. La phase G2 AVP*

Cette première phase permet d’établir un modèle géotechnique préliminaire du sous-sol. Voici les principales étapes :

• Investigations sur site : Réalisation de sondages, essais pressiométriques, prélèvements d’échantillons de sol, etc.
• Analyses en laboratoire des échantillons (identification granulométrique, essais mécaniques, etc.)
• Identification des risques géotechniques : cavités, glissements de terrain, argiles gonflantes, etc.
• Premières préconisations sur le type et le dimensionnement des fondations envisageables.

À l’issue de cette phase AVP, vous disposerez d’un rapport présentant le contexte géotechnique de votre terrain et les principes de construction initiaux.

2. La phase G2 PRO*

Cette seconde phase approfondit et affine les résultats de la phase AVP. Elle comprend :

• Investigations complémentaires si nécessaire pour préciser le modèle géotechnique.
• Dimensionnement définitif des fondations, ouvrages de soutènement, etc. selon les plans du projet.
• Rédaction des notes techniques détaillées avec les choix constructifs retenus.
• Estimation des quantités de matériaux nécessaires (béton, acier, etc.)

Le rapport final de la phase PRO vous fournira l’ensemble des préconisations techniques à suivre pour l’exécution en toute sécurité.

_{*AVP = Avant-projet | *PRO = Pendant projet}

Rapport d’étude G2 : clés de lecture

Le rapport d’étude géotechnique G2 est un document technique dense qui peut être difficile à appréhender pour un non-spécialiste.

Les éléments essentiels à retrouver dans un rapport G2 sont :

• La synthèse des investigations réalisées (sondages, essais in situ et en laboratoire)

• Le modèle géotechnique retenu avec les coupes de sol

• Les valeurs de calcul des paramètres géotechniques (portance, tassements, pressions…)

• Les préconisations constructives pour les fondations et ouvrages géotechniques

Si le rapport indique une faible portance du sol et préconise des fondations profondes de type pieux, il est primordial de suivre cette recommandation pour éviter tout risque de tassements différentiels.

Quelques points de vigilance à garder en tête :

• Vérifier que l’étude couvre bien l’ensemble de la parcelle et pas seulement l’emprise du bâtiment
• S’assurer que les hypothèses de calcul sont cohérentes avec le projet (charges, niveaux…)
• Bien comprendre les limites de l’étude et les incertitudes qui peuvent subsister

Si vous êtes curieux, vous pourrez retrouvez l’intégralité de l’étude ici → PACA Développement Durable Rapport Géotechnique

Risques liés à une étude G2 insuffisante

Une étude géotechnique G2 mal réalisée ou incomplète peut avoir de lourdes conséquences sur un projet de construction. Voici les principaux risques encourus :

Conséquences techniques :

• Fondations mal dimensionnées par rapport à la portance réelle du sol
• Tassements différentiels pouvant entraîner fissures et désordres structurels
• Instabilité des ouvrages de soutènement (murs, talus…)
• Remontées d’humidité ou infiltrations d’eau non anticipées

Conséquences financières :

• Surcoûts importants liés aux reprises en sous-œuvre et confortements
• Allongement des délais de chantier pour réaliser les travaux correctifs
• Mise en jeu des garanties décennales et risques de contentieux
• Dévalorisation du bien à la revente

Par ailleurs, vous pouvez consulter notre article exhaustif sur le prix constaté d’une étude de sol pour cette année 2024.

Bien choisir son prestataire G2

Confier son étude géotechnique G2 au bon prestataire est essentiel pour garantir la qualité et la fiabilité des résultats. Voici quelques critères à considérer dans sa sélection :

Compétences et certifications :

• Bureau d’études spécialisé en géotechnique, avec des références solides
• Ingénieurs et techniciens qualifiés, formés aux normes en vigueur
• Certification ISO 9001 attestant d’un système qualité rigoureux

Moyens techniques et réactivité :

• Matériel de sondage et d’essais in situ performant et bien entretenu
• Laboratoire d’analyses géotechniques interne accrédité COFRAC
• Capacité à intervenir rapidement sur le site et à tenir les délais annoncés

Expérience et références :

• Projets similaires réalisés avec succès dans la région
• Ancienneté et réputation du bureau d’études auprès des professionnels locaux
• Avis et retours d’expérience d’autres maîtres d’ouvrage

Quelques pièges à éviter dans sa recherche de prestataire :

• Ne pas se focaliser uniquement sur le prix, au détriment de la qualité des prestations
• Vérifier les assurances professionnelles et la solidité financière du bureau d’études
• Être vigilant sur les délais proposés, trop courts pour être réalistes

Innovations et perspectives

Le domaine des études géotechniques ne cesse d’évoluer, porté par les avancées technologiques et scientifiques. Ces innovations ouvrent de nouvelles perspectives pour mieux caractériser les sols et adapter les projets de construction.

Parmi les principales tendances, on peut citer le développement des outils de reconnaissance des sols à grand rendement, comme les pénétromètres statiques avec mesure des paramètres en continu. Ces équipements permettent d’ausculter rapidement de grandes surfaces et d’affiner les modèles géologiques.

La modélisation numérique des ouvrages géotechniques connaît également une forte croissance. Les logiciels de calcul intègrent désormais des lois de comportement avancées, permettant de simuler de façon plus réaliste les interactions sol-structure. Ces outils aident les ingénieurs à optimiser le dimensionnement des fondations et à tester différents scénarios de chargement.

Enfin, l’intelligence artificielle commence à faire son apparition dans le monde de la géotechnique. Des algorithmes d’apprentissage automatique sont utilisés pour analyser de vastes bases de données de sondages et en extraire des corrélations. À terme, ces techniques pourraient aider à mieux cartographier les risques géologiques et à automatiser certaines tâches d’interprétation.