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Étude de sol G1 : Un préalable pour la vente de terrain

Étude de sol G1
Sommaire
Étude de sol G1 : Vous êtes propriétaire d'un terrain constructible et souhaitez le mettre en vente ? Depuis le 1er janvier 2020, la loi vous impose de réaliser au préalable une étude géotechnique, appelée "étude de sol G1".

Mais pourquoi cette nouvelle obligation ? Quels sont les enjeux d'une telle étude ? Et comment procéder concrètement ?Pas de panique, on vous explique tout dans cet article ! Vous verrez, l'étude de sol G1 est une véritable alliée pour vendre votre terrain en toute transparence et protéger votre acquéreur des mauvaises surprises. 😉

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Qu’est-ce qu’une étude de sol G1 ?

Définition et objectifs

Une étude de sol G1 est une étude géotechnique préalable qui vise à analyser les caractéristiques du sol d’un terrain constructible avant sa mise en vente. Son but est de :

  • Identifier la nature et la stratigraphie des sols en présence
  • Évaluer les risques géotechniques comme le retrait-gonflement des argiles
  • Fournir des recommandations pour adapter les fondations au sol

En clair, l’étude G1 pose un premier diagnostic pour s’assurer de la constructibilité du terrain et anticiper d’éventuelles contraintes. C’est une étape clé pour la sécurité et la pérennité des futures constructions.

Contexte réglementaire

Depuis le 1er octobre 2020, la loi Elan impose la réalisation d’une étude de sol G1 avant la vente d’un terrain constructible situé en zone d’aléa moyen ou fort vis-à-vis du phénomène de retrait-gonflement des argiles.

Cette nouvelle obligation vise à mieux informer les acquéreurs et prévenir les sinistres liés à ce risque naturel, dans un contexte de changement climatique et de sécheresses à répétition.

🧠 L’info JAQE : En France, le retrait-gonflement des argiles est la 2ème cause d’indemnisation des catastrophes naturelles. Il provoque de nombreux dégâts sur les maisons individuelles (fissures, déformations…) et coûte en moyenne 14 000 € par sinistre.

Déroulement d’une étude G1

Une étude de sol G1 se déroule généralement en 4 grandes étapes :

  1. Recherche documentaire préalable : analyse des cartes géologiques, des données historiques, des études antérieures…
  2. Reconnaissance in situ :
    • Sondages et essais de pénétration pour analyser les couches de sol
    • Prélèvements d’échantillons pour des tests en laboratoire
  3. Essais en laboratoire : mesure des caractéristiques mécaniques (résistance, plasticité, teneur en eau…) et chimiques (agressivité…)
  4. Rédaction du rapport d’étude avec les conclusions et préconisations du géotechnicien

✏️ Exemple : Pour un terrain de 600 m², il faut généralement compter :
  • 2 à 3 sondages à la pelle mécanique jusqu’à 1,5 m de profondeur
  • 2 sondages au pénétromètre dynamique jusqu’à 5 m de profondeur
  • 1 prélèvement d’échantillon tous les mètres pour analyses

L’ensemble de ces investigations permet d’obtenir une connaissance suffisante du sous-sol pour évaluer sommairement sa compatibilité avec un projet de construction.

Paramètres clés et techniques d’investigation

Nature et stratigraphie des sols

La première étape consiste à identifier les différentes couches de sol (ou horizons) qui constituent le sous-sol du terrain. On s’intéresse notamment à :

  • Leur nature : remblais, argiles, limons, sables, craie, roches…
  • Leur géométrie : épaisseur, profondeur, pendage…
  • Leur arrangement vertical : la succession des couches, les passages d’une couche à l’autre

Pour cela, le géotechnicien réalise des sondages par forage et prélève des échantillons qui seront analysés en laboratoire. Les essais d’identification permettent de classer les sols selon des paramètres normalisés.

Caractéristiques mécaniques

Les propriétés mécaniques des sols conditionnent directement le dimensionnement des fondations. Il est donc crucial de les quantifier précisément. On mesure principalement :

  • La résistance au poinçonnement et le module pressiométrique grâce à des essais de pénétration (pénétromètre dynamique, pressiomètre…)
  • La portance et la compressibilité par des essais de chargement (plaque, pieu…)
  • Les paramètres intrinsèques comme la cohésion et l’angle de frottement par des essais triaxiaux en laboratoire

Ces données permettent de déterminer la contrainte admissible par le sol et de prévoir les tassements sous les charges de la construction. Ce sont des éléments indispensables au calcul des fondations.

Perméabilité et sensibilité à l’eau

Le comportement des sols est étroitement lié à la présence d’eau. Deux aspects sont particulièrement importants à étudier :

  • La perméabilité, c’est-à-dire l’aptitude du sol à se laisser traverser par l’eau. Elle conditionne les écoulements souterrains et les rabattements de nappe. On la mesure par des essais d’infiltration (Matsuo, Porchet…).
  • La sensibilité à l’eau de certains sols comme les argiles et les limons. Sous l’effet de variations de teneur en eau, ces sols peuvent gonfler (risque de soulèvement) ou au contraire se rétracter (risque de tassement). Des essais de gonflement et des limites d’Atterberg permettent de caractériser ces phénomènes.

Une bonne gestion des eaux (drainage, étanchéité…) est essentielle pour garantir la stabilité d’une construction sur le long terme. L’étude de sol G1 donne des premières préconisations sur ces aspects.

Aléas naturels

Enfin, l’étude de sol G1 s’intéresse aux risques naturels susceptibles d’affecter le terrain et les constructions futures. Les principaux aléas géotechniques sont :

  • Le retrait-gonflement des argiles, comme évoqué précédemment. Il est évalué selon une échelle d’aléa (faible, moyen, fort) en fonction de la nature des argiles et de l’intensité des phénomènes attendus.
  • La sismicité, dans les zones concernées. Les règles de construction parasismiques à appliquer dépendent de la classe de sol (rocher, sol ferme, sol meuble…) définie par sa vitesse d’onde de cisaillement.
  • La présence de cavités souterraines (carrières, karsts…) pouvant entraîner des effondrements ou affaissements de terrain.
  • Les glissements de terrain sur les pentes instables.

L’étude G1 identifie ces aléas et fournit des recommandations pour adapter le projet en conséquence (renforcement des fondations, protection contre les inondations…).

Enjeux et acteurs de l’étude G1

Sécurité et pérennité des ouvrages

L’étude de sol G1 est avant tout un outil de prévention des risques liés au sol et au sous-sol. En caractérisant finement le contexte géotechnique, elle permet de concevoir des fondations et une structure adaptées pour garantir :

  • La stabilité et l’intégrité de la construction vis-à-vis des charges qu’elle supporte (poids propre, charges d’exploitation…)
  • Sa durabilité face aux aléas naturels (retrait-gonflement, séismes…) et aux agressions du milieu (attaques sulfatiques…)
  • La sécurité des occupants et des riverains

Une étude G1 bien réalisée est donc un investissement pour l’avenir. Elle contribue à la qualité et à la résilience du bâti.

Maîtrise des coûts et délais

Anticiper les contraintes géotechniques dès la conception, c’est aussi un moyen d’optimiser techniquement et économiquement son projet de construction :

  • En choisissant le mode de fondation le mieux adapté (superficiel, semi-profond, pieux…)
  • En le dimensionnant au plus juste par rapport aux caractéristiques réelles du sol
  • En mettant en place les parades nécessaires face aux aléas identifiés

Cela évite les mauvaises surprises en cours de chantier (purge de sols médiocres, renforcements imprévus…) qui engendrent des surcoûts et des retards. Les préconisations de l’étude G1 sont une aide à la décision précieuse pour le maître d’ouvrage.

Vous pouvez d’ailleurs consulter notre article sur les prix d’une étude de sol pour obtenir une vision plus exhaustive sur le sujet.

Responsabilités et assurances

Sur le plan juridique, l’étude de sol G1 obligatoire renforce la responsabilité des vendeurs de terrains à bâtir. Ils doivent fournir une information géotechnique fiable aux acquéreurs, qui pourront se retourner contre eux en cas de vice caché.

Mais elle clarifie aussi le rôle des différents acteurs :

  • Le géotechnicien engage sa responsabilité sur la qualité de ses prestations d’étude, dans les limites de sa mission.
  • Le constructeur reste responsable des dispositions constructives qu’il retient, même s’il doit tenir compte des préconisations géotechniques.
  • Le maître d’ouvrage doit vérifier la cohérence entre l’étude G1 et le projet final avant travaux.

Chacun doit être assuré en conséquence, au titre de la garantie décennale ou de l’assurance professionnelle. Une étude G1 sérieuse est donc aussi un gage de sécurité juridique et assurantielle pour toutes les parties.

⭐️ 4 points clés à retenir :

  1. Depuis le 1er octobre 2020, la loi Elan impose une étude de sol G1 avant la vente d’un terrain constructible situé en zone d’aléa moyen ou fort vis-à-vis du retrait-gonflement des argiles.
  2. L’étude G1 vise à caractériser les risques liés au sol (nature, caractéristiques mécaniques, sensibilité à l’eau, aléas naturels…) pour concevoir des fondations adaptées et pérennes.
  3. Malgré son coût, l’étude G1 est un investissement rentable pour sécuriser le projet de construction et son financement, en anticipant les contraintes géotechniques.
  4. Selon le contexte, d’autres types d’études géotechniques (G0, G2…) peuvent compléter ou remplacer l’étude G1, avec un niveau de précision et un coût variables.

« Avec le changement climatique et la pression foncière croissante, la construction sur des sols sensibles va devenir un enjeu majeur. Les pouvoirs publics l’ont bien compris en rendant l’étude G1 obligatoire.

Mais d’autres évolutions sont à prévoir pour renforcer la résilience du bâti et la protection des usagers :

  • Un durcissement des règles de construction dans les zones exposées (matériaux, fondations…).
  • Des innovations techniques pour mieux caractériser les sols (essais in situ, modélisation numérique…) et adapter les fondations (inclusions rigides, micropieux…).
  • Une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux dans les études de sol (préservation des ressources, impacts des matériaux…).
  • La valorisation des données géotechniques pour optimiser la conception des ouvrages (BIM, jumeaux numériques…).

L’étude de sol G1 n’est que la première pierre d’un édifice en pleine construction, pour bâtir durablement et en toute connaissance de cause. Un bel enjeu pour les géotechniciens de demain ! »

Freyja, rédacteur expert chez Jaqe

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