Assainissement : c’est un processus qui vise à traiter et à purifier les eaux naturelles. Attention, ce n'est pas la même chose que la potabilité de l'eau. L’assainissement va venir retirer la pollution présente dans les eaux usées.
Sommaire
Il faut tout d'abord comprendre ce que sont les eaux usées. On nomme eaux usées, les eaux noires (ou eaux vannes) qui proviennent des sanitaires et les eaux grises. Les eaux grises, elles, proviennent du lavabo, de la cuisine, du lave-linge, etc.
Les eaux noires sont davantage polluées que les eaux grises. Elles contiennent même parfois de l’azote, du phosphore, voire de l’ammoniac. Ces eaux étant nocives, on ne peut pas les rejeter comme ça dans les rivières, les lacs ou les nappes phréatiques.
Il faut donc les nettoyer. Le traitement va alors produire des boues qui sont soit valorisées, soit éliminées. C'est ce que l'on nomme l'assainissement.
Cette dépollution est devenue un enjeu majeur au fil des siècles, face à l’augmentation constante de l’activité humaine. Le but étant de limiter la dégradation des ressources naturelles en eau, qui sont vitales.
"Cette année, notre station d'assainissement a collecté et dépollué plus de 8 millions de litres d'eaux usées. Cette performance extraordinaire prouve l'efficacité de notre travail et son importance dans la protection l'environnement." - M.Salin, Directeur de territoire
Les types d’assainissements présents en France sont actuellement au nombre de deux :
Chacune de ces options est déterminée par la municipalité locale et est influencée par des facteurs tels que la densité du quartier, la topographie du site et les coûts associés à chacune d'elles. En France, chaque immeuble ou résidence doit être équipé d'un de ces systèmes.
En ce qui concerne les eaux d'origine pluviale, elles peuvent être absorbées par le réseau d'irrigation. Elles peuvent aussi être gérées séparément avant d'être déversées dans le réservoir.
Il existe dans les zones urbaines ainsi que dans les coopératives d'habitation. Il consiste à collecter les eaux usées dans un réseau d’égouts, puis à les acheminer vers la station d'épuration la plus proche.
Les systèmes d’épuration sont multiples :
Les stations lagunaires ne peuvent être utilisées dans les grandes villes. Leur fonctionnement basé sur l’absorption des substances contenues dans l’eau nécessite une grande surface.
Il existe environ 5 millions d'installations d'assainissement non collectif en France. Cela concerne 15 à 20 % de la population.
L’assainissement non collectif est un processus d'assainissement de l'eau non relié aux systèmes publics d'approvisionnement en eau. Généralement, on trouve ce type d'irrigation ou d'évacuation dans les zones rurales.
En effet, dans ces zones où les habitations sont isolées, la construction d’un système collectif serait trop coûteuse. Par conséquent, un système non collectif est plus efficace.
Cependant, il est possible que ces installations soient défectueuses si elles sont anciennes ou mal conçues. Dans certains cas, elles peuvent présenter un risque pour la santé des personnes ou contaminer l'environnement.
Ainsi, elles doivent être contrôlées et suivies régulièrement par le service d'assainissement de l'habitat non collectif (SPANC) et faire l'objet de travaux si nécessaire.
Votre logement est raccordé à un réseau communal. Il y a un collecteur qui dirige les eaux usées vers la station d'épuration soit par gravité, soit par pompage. Les eaux pluviales, quant à elles, peuvent être traitées avec elles ou séparément.
Il incombe à la municipalité de collecter et de stocker les eaux usées domestiques. Elle doit ensuite épurer et rejeter ou réutiliser les eaux collectées.
En France, il existe un réseau d’assainissement de l'eau de 160 km géré par le réseau d’assainissement Haut Val de Sèvre. Ce réseau est séparatif, c'est-à-dire qu’il divise la collecte des eaux. Les eaux domestiques vont donc dans un réseau et les eaux pluviales dans un autre.
Ce système permet d’éviter le risque de débordement des eaux usées lors de fortes intempéries. Il offre un contrôle plus précis sur le flux et l’état de pollution des eaux. Il a également l’avantage de permettre une meilleure adaptation de la capacité des stations d’épurations.
Si jamais vous refusez de vous raccorder au réseau public votre commune peut vous demander de payer une pénalité. Cette pénalité est une somme au moins équivalente à la redevance d'assainissement des eaux usées. Si vous voulez plus de détails sur ce sujet vous pouvez vous rendre sur le site du gouvernement.
Comme c'était dit auparavant, ce système est plutôt utilisé dans les zones où les habitations sont dispersées. Plusieurs types de dispositifs peuvent être mis en place pour ce type d'assainissement de l'eau :
Les filières traditionnelles sont le dispositif le plus répandu pour système ANC. Son fonctionnement est simple. Une première cuve va récupérer l’ensemble des eaux usées du logement.
Cette cuve est aussi appelée FTE, fosse-toutes-eaux. Elle va réaliser un prétraitement des eaux avant qu’elles soient infiltrées dans le sol.
Là, une seconde épuration sera réalisée via des tranchées d’épandage présente dans le sol déjà en place. Elle peut aussi être réalisée grâce à un filtre sable ou un tertre dans un sol reconstitué.
Ce système permet une épuration double, une épuration physique et bactérienne. L’une se fait grâce à la filtration, l’autre grâce aux bactéries présentent dans le sol. Ce mécanisme à tout de même deux inconvénients :
Les filières compactes, elles, sont semblables aux traditionnelles. Cependant, elles remplacent le sable parfois utilisé par d’autres matériaux comme le coco, la laine de roche ou la zéolithe.
Ce système a l’avantage d’alléger la prise au sol et donc de faire gagner des m² au ménage. Il a toutefois l’inconvénient d’être plus cher.
Les systèmes alternatifs concernent les toilettes sèches et les filières plantées. Les filières plantées ont pour but d’épurer l’eau grâce à des plantes.
Elles s’appuient sur deux étages de filtres en série à base de matériaux comme du gravier ou du sable. Des bactéries épuratrices viendront s’y fixer. Ensuite interviennent deux bassins distincts où sont installés différents types de plantes.
Ce système a l’avantage d’être écologique, mais il demande plus d’entretien.
Les micro-stations d’épuration, quant à elles, sont divisibles en trois catégories distinctes :
Ces systèmes ont l’avantage de prendre moins de places. Ils ont moins d’emprises au sol, ce qui permet d’obtenir des eaux usées déjà épurées dès la sortie de la micro-station. Celles à culture fixée génèrent même peu de boue et permettent de meilleurs résultats sur la variation des charges de l'assainissement de l'eau.
Les prix concernant l’installation d’un système d’assainissement individuel peut être compris entre 3 000 et 12 000 euros. Sachant, qu’il existe des frais de vidange pouvant être de 150 à 450 euros. Enfin, il existe des frais de contrôle obligatoire qui sont en moyenne de 200 euros.
A savoir que le coût de ce système individuel est calculé selon ces paramètres :
Notez qu’il existe des aides pour permettre aux ménages en difficultés financières de mettre en place ces systèmes :
Un diagnostic d’assainissement consiste à contrôler les biens immobiliers possédant un système d’assainissement individuel. Il doit être réalisé en cas de vente du bien immobilier.
Afin de le réaliser, il faut faire appel aux services d’un diagnostiqueur certifié. Le professionnel viendra alors vérifier la conformité du système mis en place. Le but sera d’évaluer s'il y a des dysfonctionnements ou encore des risques pour la santé des futurs occupants.
Ce diagnostic est à la charge du vendeur, ainsi que les travaux qui s'ensuivent si besoin est. Si le vendeur refuse de corriger les défauts du système, le diagnostiqueur peut communiquer le résultat du diagnostic directement à l’acquéreur. Ensuite, celui-ci décidera s'il souhaite poursuivre l’achat.
Le coût de ce diagnostic immobilier est estimé entre 100 et 150 euros.